- paca
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pacan. m. Gros rongeur (Cuniculus paca) des forêts humides de l'Amérique du S., au pelage roux taché de blanc et à la queue très courte, pouvant atteindre un poids de 10 kg.⇒PACA, subst. masc.ZOOL. Rongeur nocturne, de la taille d'un gros lièvre, à la fourrure brune ou rousse semée de plusieurs rangées de taches blanches, habitant les forêts basses et humides d'Amérique latine. Agoutis (...) et Pacas ont une allure de petits cochons à têtes de lapin, sans longues oreilles toutefois, et à membres postérieurs plus longs que les antérieurs (Zool., t.4, 1974, p.1018 [Encyclop. de la Pléiade]).Prononc.:[paka]. Étymol. et Hist. 1622 (P.BERTIUS, Description d'Amérique, p.252 ds ARV., p.377). Empr. au tupi pak, paca «id.» (v. FRIED., p.464a). On relève également, en 1578, pag, pague, cités comme mots indigènes (LÉRY, Hist. d'un voyage fait en la terre du Brésil, p.156 ds KÖNIG, p.154) et paca, forme latinisée du mot tupi, att. une 1re fois en 1603, dans un texte fr. trad. du lat. (LA BORIE, Hist. des Indes, p.94: mesme espece à peu pres sont celles qu'ils [les habitants du Brésil] nomment Pacas le museau long et rond approchant de la face d'un chat; cf. aussi le commentaire ds ARV., pp.376-378). Fréq. abs. littér.:30.paca [paka] n. m.ÉTYM. 1603, mot tupi, par le port. ou l'esp.; emprunt direct pac, 1614, Cl. d'Abbeville, Mission au Maragnon; aussi pague, 1578, du guarani paig, par le port. ou l'espagnol.❖♦ Zool. Rongeur de grande taille de la famille des cobayes (Caviidés) qui vit dans les lieux humides des forêts d'Amérique, du Mexique ou du Paraguay, en plaine et en moyenne montagne (n. sc. : cuniculus paca). || Paca fauve, paca brun. — Paca de montagne, espèce du Pérou (Stictomys taczanowskii).0 Le paca (…) se creuse un terrier comme le lapin, auquel on l'a souvent comparé, et auquel cependant il ressemble très-peu; il est beaucoup plus grand que le lapin, et même que le lièvre; il a le corps plus gros et plus ramassé, la tête ronde et le museau court; il est gras et replet, et il ressemble plutôt, par la forme du corps, à un jeune cochon, dont il a le grognement, l'allure et la manière de manger (…) Sa chair est très bonne à manger, et si grasse qu'on ne la larde jamais; on mange même la peau, comme celle du cochon de lait (…) Sa peau, quoique couverte d'un poil court et rude, fait une assez belle fourrure, parce qu'elle est régulièrement tachée sur les côtés.Buffon, Hist. naturelle des animaux, t. III, p. 153-154 (1761).
Encyclopédie Universelle. 2012.